Travail, réunions, conférences, trains, ordres de mission, dossiers, le tout dans un cocktail de début d’avril qui m’emmène à Rouen. A la fin de la journée, dans l’heure qui a précédée l’arrivée du train, les quelques pas dans la ville m’ont complètement transposé dans un monde irréel. En levant les yeux j’ai été obligée tout de suite de les refermer. Tout d’abord j’ai du refaire avec minutie dans ma tête le menu du jour, surtout les boissons que j’avais ingurgités mais, dommage, rien ne justifiait ma tourmente. C’était pourtant une grave perte de l’équilibre. Gravitation perturbée. C’était moi ou les maisons qui s’élançaient autour de moi comme les dents d’une sorcière, dans toutes les directions, sans respecter aucune loi physique ? La curiosité m’a poussé d’avancer et de fouiller dans mes sacs pour trouver de toute urgence l’appareil photo.
Maisons avec une petite base, s’élargissant vers le haut, les colombages du Moyen Age perduraient partout dans la ville.
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Les murs ondulés, respectant la fibre du bois, les clous en bois, les petites fenêtres en bois, l’odeur forte du bois mais surtout les lignes qui rayaient ma vue dans tous les angles admissibles par la géométrie.
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L’aître Saint Maclou avec son histoire exceptionnelle durant l’épidémie de peste noire de 1348 qui tua les trois-quarts des habitants du quartier. Ayant servi de cimetière et d’ossuaire, le décor macabre abrite aujourd’hui l’Ecole Régionale des Beaux Arts. | La place du Vieux-Marché, lieu habituel des exécutions au Moyen Age, l’endroit où en pleine guerre de Cent Ans, en 1431, Jeanne d’Arc était brûlée vive. | La tour Jeanne d’Arc construit en 1204 a vu se dérouler le procès de Jeanne d’Arc. |