Jeudi 15 janvier à 19h00 à Librairie Internationale V.O.
(adresse : 53, Rue du Molinel Lille, près de la Gare Lille Flandres)
Entrée libre
Chers amis,
Permettez-moi de vous adresser, au nom de tous les membres de l’association, nos meilleurs vœux de réussite et bonheur pour cette nouvelle année, qu’elle soit pleine d’accomplissements personnels et professionnels pour vous et vos proches !
J’ai le grand plaisir de vous annoncer un événement qui aura lieu le 15 janvier à la librairie VO (dont notre association est partenaire) autour du livre « Les vies parallèles » de Florina Ilis. On se souvient du beau succès qu’a eu la première visite de Florina Ilis à Lille il y a quelques années, j’espère qu’on se reverra nombreux pour cette deuxième rencontre. Quelques détails pratiques ci-dessous.
Rencontre avec Florina Ilis pour son livre : Les Vies parallèles – éd des Syrtes. Ce livre reconstitue de manière romanesque un mythe littéraire, celui du poète « national » Mihai Eminescu.
Florina Ilis (născută în 1968) face parte din generația de prozatori care s-a afirmat în ultimii ani. A publicat până în prezent o carte de haiku-uri, Haiku și caligrame (2000), volumul reprezentând o inedită combinație între poezie și caligrafie (Rodica Frențiu fiind autoarea caligramelor). I-au apărut la un interval scurt de timp două romane, ambele fiind bine primite atât de critica de specialitate, cât și de cititori : Coborârea de pe cruce (2001) și Chemarea lui Matei (2002). Din martie 2005 devine membră a Uniunii Scriitorilor din România. Romanul său, Cruciada copiilor a obținut Premiul pentru proză al revistei România literară în 2005, Cartea Anului 2005, Premiul pentru Proză al Uniunii Scriitorilor din România, Premiul „Ion Creangă” acordat de Academia Română, Premiul Courrier International pentru cea mai bună carte străină şi tradus în limbile ebraică, maghiară, spaniolă, italiană, franceză. Ultimul său roman, Viețile paralele, a fost lansat recent la editura Cartea Românească.
Les Vies parallèles débute le 28 juin 1883 – date de la nouvelle de la folie de Mihai Eminescu – et s’achève à sa mort, le 15 juin 1889 : deux dates enregistrées dans la mémoire collective qui consolident et renforcent le mythe du poète national roumain. Car il s’agit bien du mythe de Mihai Eminescu, le poète « absolu », celui dont la vie et l’oeuvre n’ont jamais cessé d’alimenter sa propre légende.
La vie du poète, son sacrifice pour l’oeuvre littéraire et pour l’amour sont devenus un matériel de propagande pour les divers régimes politiques. D’abus en abus, Eminescu a été revendiqué et manipulé pour légitimer ou soutenir diverses causes et intérêts politiques, moraux ou intellectuels de la postérité. Il est intéressant de remarquer que sa pensée, à l’origine conservatrice va être récupérée par les extrêmes : de la droite (déformée dans le sens racial par l’extrême droite des années 1930) à la gauche (déformée dans le sens prolétaire, social, par le pouvoir stalinien des années 1950-1960), pour devenir nationaliste (dans le sens de la propagande patriotique nationaliste de Ceausescu).
Mihai Eminescu est considéré comme le plus grand poète roumain, comparé à Hölderlin, Lenau, Lermontov ou Leopardi. Sa vie et son oeuvre sont connus par chaque écolier, par chaque lecteur roumain ; toute personne est capable de réciter un vers du poète. A la création du mythe ont contribué son aura de poète romantique ainsi que sa fin tragique dans un asile de fous. De ce point de vue, le poète roumain a de nombreuses affinités avec les grands romantiques européens, le romantisme étant le courant littéraire qui a imposé dans la conscience européenne l’image du génie malheureux.