Qui sait donner un sens à ses errances? C’est la vie ou ce sont nos idées qui nous bousculent d’un endroit à l’autre? Peu importe. J’ai trouvé au musée d’Arad un document qui m’est devenu cher en terme de symbole. Il portait le nom « carte de pribegie ». L’équivalent français pourrait être un « certificat d’apprentissage professionnel pour les compagnons du devoir » mais les mots roumains archaïques m’ont fait penser à un « certificat d’errance ». A partir de cette trouvaille, je n’ai pas pu m’empêcher de sentir mon errance à Arad comme un parcours initiatique.
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« Carte de pribegie »
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Sommaire
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Les maisons chantent à Arad
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Les livres anciens racontent
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L’histoire d’Arad témoigne
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L’Université « Vasile Goldis » fête
ses invités |
Amifran
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La vie au quotidien
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Les maisons chantent à Arad
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C’est une musique sobre, une harmonie grave et majestueuse que les maisons d’Arad respirent de partout. Il suffit d’être un peu attentif et écouter leur souffle. Le choeur des fenêtres, s’associe à la voix des cariatides et des atlantes. Les cordes de la ferronnerie s’associent aux tambours des portes. Le tout dans un jeu de gris-jaune-rose qui ne peut pas te laisser indifférent. Tu peux même jouer avec l’identification des monogrammes placés entre les spirales forgées, échanger des regards avec les statues Sezessionsstil qui te regardent d’en haut, avec les colombes adjacentes, propriétaires curieux des balustrades. Etats d’esprit légèrement désaccordées où le passée et le présent si proches et si différents tourbillonnent dans un espace relatif qui n’appartient qu’à lui-même… | |||||
L’histoire d’Arad témoigne
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La visite du Collège National Moise Nicoara m’a fait entrer dans l’histoire de l’école d’Arad. Les pages de la construction de l’institution, depuis 1707 jusqu’à aujourd’hui, et une architecture Renaissance issue du concept de l’architecte Jozef Diecher, ont accompagné au fil du temps une équipe exceptionnelle de professeurs et un niveau tout aussi prestigieux de l’enseignement de ce lycée. | ||||||
La statue du Saint Jean Nepomuk est le plus vieux monument d’Arad, montée en 1729, dans le style baroque, par les habitants de la ville. Saint John Nepomuk a été le patron de la ville d’Arad. L’histoire raconte qu’à Prague en l’an 1383, ce prêtre à refusé de rompre le serment de la confession de la reine, au roi Wenceslaus IV de la Bohemie, acte de courage et de respect envers le secret de la confession qui lui on valut la canonisation. |
La Citadelle d’Arad, construite entre les années 1763 et 1783, est une fortification de type Vauban à histoire bien tourmentée. Depuis longtemps transformée en caserne, la citadelle est aujourd’hui reprise par la société civile d’Arad au but de lui redonner l’importance historique bien méritée.
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Le Palais de la Culture a lui-même une histoire passionnante. Le bâtiment abrite la Philharmonique d’Arad et la section d’histoire du Musée de la ville d’Arad. |
A la recherche de la spiritualité des lieux, de l’église Hodos – Bodrog, la plus ancienne à vie monacale ininterrompue, à l’Eglise Rouge du centre d’Arad, à la Synagogue ou au Temple maçonnique. |
La Maison à cadenas, une ancienne maison qui rappelle les corporations de cette ville médiévale, avait dans une niche du mur, un troc d’arbre entouré d’un cercle en métal à cadenas. Les apprentis y enfonçaient un clou lorsqu’il étaient reçus dans la corporation des forgerons. Le tronc se trouve aujourd’hui au Musée d’histoire de la ville.
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Toujours histoire, le folklore gardant la vie paysanne. L’ensemble « Cununita » de la ville de Sântana. |
Dans le Palais Administratif, construit dans les années 1872-1874 d’après les plans de l’architecte Pekar Francisc dans le style Renaissance, on peut voir les vitraux de Murano réalisés par Sever Frentiu (« Les saisons » et « Cronos »).
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L’Université « Vasile Goldis » fête ses invités
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Le titre Docteur Honoris Causa de l’Université de l’Ouest « Vasile Goldis« a été accordé au professeur émérite Jean Montreuil de l’Université de Sciences et Technologies de Lille, le 12 juillet 2006 à l’occasion de la deuxième école francophone d’été. | |||
Amifran
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Découverte de l’admirable association AMIFRAN qui promue la francophonie. Ils sont à Arad et organisent des festivals internationaux de théâtre amateur et professionnel depuis 1993.
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La vie au quotidien
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Dans la rue, dans le tramway, au théâtre ou sur les rives du Mures, la ville a une personnalité, une musicalité, un esprit bien à elle. En errant quelques jours parmi ses couleurs on se retrouve moins aphone, moins opaque et un peu moins minéral qu’avant… (A.L.) | ||||